Stabilité relative et gestion du changement

Chère lectrice, Cher lecteur,

Le chômage a légèrement augmenté en 2024 affichant un taux moyen de 2.4%, soit une hausse de 0.4% par rapport au niveau historiquement bas de 2023. Cette relative stabilité, ainsi que les prévisions pour 2025, nous permettent de planifier nos ressources et nos activités afin de nous préparer au mieux à l’arrivée de la nouvelle application de paiement SIPAC 2.0 pour le domaine de l’indemnité de chômage pour individus (IC), au 1er janvier 2026. Il nous faut bien sûr rester attentifs aux signaux que nous envoient les entreprises industrielles qui ont passablement souffert, particulièrement dans la deuxième partie de l’année. De plus, les défis qu’impose le changement climatique à notre économie avec son lot de catastrophes passées et à venir se révèlent et se révèleront encore plus ces prochaines années comme un enjeu supplémentaire pour toutes les entreprises et, par conséquent, également pour le domaine de l’assurance-chômage. Enfin, nous ne pouvons que saluer les perspectives d’aboutissement des accords avec l’UE qui apporteraient, sans nul doute, un futur plus serein pour l’économie de notre pays.

Depuis quelques années, mon message traite de manière récurrente un sujet en particulier et les quelques lignes que vous lisez n’y dérogeront pas. Je veux bien évidemment évoquer le changement majeur que nous connaissons avec l’introduction progressive de SIPAC 2.0. Courant juin 2024, le domaine de prestations « Insolvabilité » (ICI) a été introduit avec succès, mais non sans difficulté. Les leçons tirées de l’introduction des domaines RHT-INT à Pâques 2023 (!) ont été bien retenues, mais pas complètement. En effet, les retours liés à l’utilisation de notre nouvel environnement montrent que ce dernier n’est pas encore abouti et nécessite des améliorations constantes. Du reste, une enquête succincte de satisfaction du SECO démontre des résultats bien en-dessous des attentes dans l’utilisation du nouveau système en comparaison de l’ancien. Bien sûr, que ces résultats peuvent également être imputés au changement important auquel font face les collaboratrices et collaborateurs des caisses, mais ne doit-on pas attendre d’un nouvel outil une prise en main simple, rapide, ergonomique et intuitive… ?

Bref, aujourd’hui, toutes les ressources se concentrent sur la réalisation du domaine de l’IC et c’est bien normal, bien que cela se fasse au détriment des domaines de prestations déjà en production. Gageons que le défi qui nous est lancé, dans un contexte complexe, impliquant une multitude de facteurs, entre délais serrés et manque de ressources, pourra être tenu sans altération des services essentiels que les Caisses de chômage servent aux bénéficiaires d’indemnités.

Dans cette énième période de changements et de défis que nous vivons, je tiens à remercier toutes les collaboratrices et tous les collaborateurs de nos caisses publiques pour leur inlassable et précieux travail, les chef(fe)s de caisse qui œuvrent pour l’intérêt commun et en particulier toutes les personnes qui s’investissent toujours et encore dans la réalisation de notre nouvel environnement.

Je profite également de réitérer tous mes plus vifs remerciements aux ministres cantonaux des économies publiques, aux services de l’emploi du pays, à l’AOST et à la CDEP pour leur collaboration et leur extraordinaire soutien durant cette année écoulée. Enfin, je remercie les membres du comité, ainsi que toutes les personnes impliquées dans les différentes commissions, pour leur inlassable engagement et contribution à l’évolution de l’assurance-chômage, et en particulier de notre domaine d’activités.

Je vous souhaite une bonne lecture.

Jean-Claude Frésard

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